Une salle, une histoire, des énigmes… et le besoin d’en sortir
Un titre un peu trop honnête ?
Escape Room en version originale, le thriller psychologique d’Adam Robitel correspond exactement à l’idée que l’on s’en fait, sans même avoir besoin de connaître l’univers des escape games.
Sortit le 27 février 2019, le film retrace l’histoire de six individus, obligés de surmonter les funestes épreuves qu’un esprit sadique a conçu tout spécialement pour eux. Si vous avez entendu parler de SAW, vous devriez avoir une impression de déjà vu, car c’est bien pour leur propre survie que nos escapers en herbe devront se battre, faisant face à leur passé et à celui des autres, obligés d’avancer avec et contre leur équipe. Mais que cela soit bien clair : ce n’est pas un film d’horreur, rien avoir avec le gore extravagant des jeux de la poupée maléfique.
Après une étrange tentative de créer… de la tension ? du suspens ? La première partie du film introduit trois des personnages et leurs environnement respectifs, tous très différents, alors qu’ils découvrent une étrange boîte contenant une invitation à un mystérieux escape game.
Un cut et nous voilà devant le bâtiment. Pas le temps d’apprendre à connaître le reste de l’équipe, quelques clichés suffiront bien (mention spéciale à la caricature du geek), le jeu commence déjà.
D’accord, mais les énigmes ?
En bon amateurs, nous étions obligés d’essayer de prévoir et de résoudre les différentes épreuves plus rapidement que les personnages. Sans rien spoiler, on peut raisonnablement dire que c’est là la meilleure partie de cette expérience, la faisant ressembler d’autant plus à un véritable escape game alors que les « je suis sûr que c’est ça ! » et les « je le savais ! » fusent en tous sens.
Ah ! Si seulement nos game masters pouvaient avoir l’imagination aussi développée ! Si seulement ils avaient à leur disposition un bâtiment de la taille d’un aéroport ! Si seulement les lois de la physique étaient négociables ! Bref, vous l’aurez compris, vous ne risquez pas de voir ces énigmes dans votre escape game favoris.
Mais ne partez pas sans crier gare, le film a encore quelques tours dans le sac avec lequel il vous étouffe.
Mais qui donc est le game master ?
Le véritable mystère de ce film, c’est ce personnage, aussi absent que le plafond de son budget travaux.
Alors que leur rangs s’amenuisent et que l’équipe éclate, l’instinct de survie des joueurs est poussé à son paroxysme, permettant à certains d’entre eux de surpasser leur condition, pour tenter, eux-aussi, de répondre à cette question.
L’histoire aurait pu dû s’arrêter là, mais le film se réserve un droit de suite en tentant de nous faire avaler une dernière pilule, qui nous pousse définitivement vers la sortie.
En somme, une heure dans la vraie vie aurait mieux valu qu’une heure et demie devant cet écran.
Vive l’escape game IRL !
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